[Télérama] Même si, avec le temps, ses clichés sont devenus moins rageurs, plus apaisés, plus nostalgiques, Moriyama n'a pas dévié de ce chemin. Toujours hanté par ses démons, il régurgite un Tokyo frappé de damnation. Simple objet en skaï en gros plan, conduites d'eau, insecte sur une grille, mains gantées de résille... se transforment sous son objectif en créatures fantasmagoriques d'un Jardin des délices à la Jérôme Bosch. Avec lui, on passe sans transition du trivial au sublime. Il transmet l'énergie que lui injecte la métropole, surtout celle du quartier underground de Shinjuku.
[TAWP] Shinjuku est le paradis de la photographie de rue, le livre, un beau travail de juxtaposition d'images.